Dyslexique, hyperactif, autiste… un enfant sur dix est neuro-atypique. Un diagnostic qui s’accompagne de grandes difficultés scolaires. Pour les aider, Mélody Racine Mitterrand (H.03), passée par Virgin Mobile et Google, a fondé à Paris l’école Walt. Rencontre.
Ce matin, les enfants se sont déguisés en adulte. Ils sont sur leur 31, comme ils disent en éclatant de rire. Veste, chemise blanche et cravate pour l’un. Chemisier bleu et joli foulard crème pour cette jeune fille timide qui s’inquiète un peu : est-elle assez élégante pour qu’on la prenne vraiment pour une grande personne ? Bonne question ! À ces enfants, il est vrai qu’on ne saurait donner d’âge ni de niveau scolaire. Leurs parcours sont aussi inhabituels que chaotiques. Nous sommes à l’école Walt, à Paris, en plein cœur du 11e arrondissement. La petite vingtaine d’élèves a entre 7 et 17 ans. S’ils sont aujourd’hui en tenue du dimanche, c’est pour faire mieux connaître cette structure unique en son genre qui a ouvert ses portes il y a un peu plus d’une année. La troupe prépare une vidéo promotionnelle avec l’aide de l’association BaKa, spécialisée dans la réalisation de courts métrages avec des publics touchés par un handicap. L’expérience avait déjà connu un vif succès, il y a quelques mois : les élèves avaient adoré faire leur cinéma. Alors, ils remettent ça ! Dans cette école de seulement deux classes, tout est bon pour favoriser les apprentissages sans passe par les chemins académiques. Surtout, rien n’est superflu quand il s’agit de doper l’estime de soi et d’encourager la créativité.
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